Article de l'hebdo du 14 Mai 2009 : Geneston 1 an après...

Publié le par Geneston Demain

Geneston Demain reste aujourd'hui actif

Battu aux élections en 2008 et n'ayant aucun représentant au conseil municipal, le groupe Geneston Demain n'est pas pour autant dissout. Un an après sa désillusion, il juge l'action de la municipalité en place. Cela ne manque pas de piquant.

"Je ne regrette rien". Emmanuel Joubert, chef de file de Geneston Demain, n'a pas la défaite amère. Ni envers le régime électoral des communes de moins de 3 500 habitants qui fait qu'avec 40% des suffrages, le groupe n'a eu aucun élu en mars 2008 ("5 ou 6 conseillers avec le système des villes de plus de 3 500 habitants"). Ni pour son refus de la main tendue par le futur maire Gérard Gouraud avant la campagne. L'encarté socialiste est fidèle à sa conviction : "Même à un petit niveau, le maire fait de la politique". Sa vision est différente de celle du maire en place. "Accepter ou pas de laisser intervenir les parents d'élèves sur le Rased et le réseau bases-élèves tant décrié, et accepter de prolonger ou non la durée de stationnement sur l'aire d'accueil des gens du voyage, je suis désole, mais c'est politique", exprime Emmanuel Joubert. Deux exemples pas pris au hasard : dans les deux cas, "le maire genestonnais a refusé".

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Mais le groupe Geneston Demain n'était pas "uniquement à gauche". "C'était un mélange de courants de pensée (droite et gauche) ", assure-t-il. Une fausse image qui pourrait être une des raisons à la défaite? "Oui et non, répond l'employé du SDIS (service départemental d'incendie et de secours). Lors de nos nombreuses réunions publiques, on s'est fait effectivement taxer de gauchistes. Mais plus que l'étiquette politique que j'avais, je pense que le principal reproche a été d'être nouveaux habitants. Une majorité de candidats de la liste avaient moins de dix ans de vécu sur la commune. Moi, par exemple, je vivais là depuis seulement trois ans. On nous a souvent dit qu'on n'était pas de Geneston.J'ai aussi entendu : "Qu'est-ce que vous pensez changer, vous ne connaissez pas la commune ? ". C'est dommage de réagir comme ça. Toute notre campagne était bien organisée avec du porte à porte, des réunions publiques... C'était peut-être trop, cela a peut-être effrayé les gens. Ces soirées étaient parfois tendues. On était également très jeune : 16 des 23 candidats ont moins de 40 ans. On nous l'a reproché aussi".

Mais, même à près de 200 voix du premier siège, Emmanuel Joubert est satisfait : "On nous avait dit qu'on ferait deux fois moins". Souvent les associations ne résistent pas à pareille débâcle : pas Geneston Demain. Bien que l'assemblée générale fera le point sur l'état des troupes et le bilan de cette première année de mandat, le 11 juin prochain, un noyau dur est toujours actif. "On a un blog qui permet aux citoyens de ne pas avoir qu'un seul son de cloche. On analyse les conseils municipaux. On donne notre avis sur des dossiers comme le collège. On réactualise le site régulièrement. Visiblement, c'est lu puisqu'on enregistre 10 à 20 connexions par jour. On est présent à toutes les séances des conseils municipaux. Malgré nos difficultés, on essaye de se documenter. On communique également à travers la presse. En somme, on vit" Le groupe sait que ses actions déplaisent à la municipalité.

Bilan municipal critiqué

A propos, quel jugement fait l'association de la première année de mandat de Gérard Gouraud? "C'est la suite du mandat précédent. L'esprit est fermé. On ne change rien", résume Emmanuel Joubert. "Je sais qu'en un an, on ne peut pas tout enclencher. Mais quand même. La création d'un conseil municipal des jeunes, l'ouverture de la mairie le samedi matin, le développement des animations autres que sportives, ou encore la consultation des associations pour l'extension de la salle des Charmilles et du hangar à rangement n'auraient pas été compliqués à mettre en place. Par ailleurs, sur beaucoup de dossiers, il y a un manque d'anticipation flagrant. On sait maintenant, en raison de certaines erreurs dans les décisions d'urbanisme, que la commune va avoir de gros besoins : le restaurant scolaire, déjà agrandi, sera vite trop petit, la nouvelle classe créée sera installée dans le sous-sol de la mairie, l'accueil périscolaire sera rapidement étroit (même si un projet de regroupement d'assistantes maternelles va être créé). Je note qu'il y a aussi plein de projets qui restent dans les tiroirs : la création de pistes cyclables près des écoles qui auraient pu être réalisées en même temps que de récents travaux ; le pôle multimédia ; la maison des associations ; ou les travaux de l'église, une nouvelle fois repoussés".
L'ancien candidat donnerait-il des bons points ? "Oui, un. Le maintien d'une saine gestion financière. Mais avec l'évolution du nombre de foyers sur la commune, c'est plus simple. Je ne parlerai pas du projet de terrain de foot synthétique car c'était une de nos idées. D'ailleurs, je constate que le budget prévu actuellement (700 000 euros) est nettement inférieur à ce qui est réalisé ailleurs, si on travaille un peu le dossier (entre 1,2 et 1,5 million d'euros) ". L'avenir pour Geneston Demain? "Ne parlez pas de 2014. Déjà en 2001, je ne savais pas que je me présenterais 7 ans plus tard. Non, on suit toujours ce qui se passe à Geneston mais II n'y a pas de projets à long terme. On verra dans quelque temps. On respecte aussi le choix des Genestonnais. On ne sait pas si on aurait fait mieux. En tout cas, on aurait fait différemment". Geneston Demain ne manquera pas de le signaler sur son blog (http://genestondemain.over-blog.com/).

NB : Sollicité pour évoquer son bilan au bout d'un an de mandat et parler des projets de la commune, le maire Gérard Gouraud a refusé l'entretien.

Publié dans Revue de Presse

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