L'urbanisme routier sur Geneston
Nous reprenons la suite du compte-rendu des débats publiques qui ont eu lieu le 15 juin à la salle de la Charmille. Le premier débat traitait de la santé sur Geneston (voir rubrique débats). Le second débat évoquait les problèmes d'urbanisme routier sur la commune.
2ème épisode : L’urbanisme routier
Le second thème de débat de la soirée concernait l’urbanisme routier. Le problème majeur mis en valeur par les participants était celui de la vitesse excessive des véhicules sur les deux axes principaux de Geneston : la D937 entre Nantes et la Rocheservière ; la D117 (notamment la rue J. B. Legeay) entre Montbert et Saint Philbert. Les limitations de vitesse dans l’agglomération ne sont pas du tout respectées. Le problème est important car la rue J. B. Legeay est la route d’accès aux deux écoles, publique et privée de Geneston. Il y a donc un danger pour nos enfants.
La sécurité est-elle suffisante ? Que faut-il mettre en place pour l’améliorer ? Les deux rues des écoles sont désormais en sens unique, est-ce suffisant ? Doit-on développer d’autres moyens alternatifs de déplacement : les pistes cyclables, le pédibus… ?
Le sens interdit......
Le sens unique Avenue de la Gagnerie est problématique. Les enfants en vélo ne font pas le tour par l’avenue Saint Louis mais passent en contre-sens sur l’avenue de la Gagnerie. Ne faudrait-il pas faire une piste cyclable à double sens et conserver la rue à sens unique ? Pour le moment, mettre en sens unique, les avenues de la Gagnerie et Saint Louis, est un essai (jusqu’à fin juin), qui semble globalement concluant, mais qui nécessite encore certains aménagements importants.
La vitesse…
La vitesse excessive sur la D117 n’est pas maîtrisée (notamment entre la mairie et le cimetière). On peut regretter qu’il n’y ait pas de panneaux de signalisation, ni de marquages au sol sur la route afin d’inciter les automobilistes à davantage de prudence. Pourquoi des contrôles radars ne sont-ils pas réalisés plus régulièrement par la gendarmerie dans l’agglomération de Geneston ? Il est impossible de mettre des ralentisseurs sur ces deux axes pour des raisons sonores. De plus, seraient-ils vraiment efficaces pour ralentir les véhicules ? La construction de chicanes à proximité des écoles, sur la D117, pourrait également permettre un ralentissement des véhicules. Il y a également le problème, pendant les périodes estivales, du retour de la côte, les fins de week-end, sur la D117. Le problème sera essentiellement réglé par la création d’une route rapide entre Cholet, Clisson, Aigrefeuille, Saint Colomban qui permettrait un contournement de Geneston. Ce projet verra-t-il véritablement le jour ? Il semble en arrêt (définitif ?) pour le moment. Que doit-on faire en attendant (dans l’hypothèse où les travaux reprendraient réellement) ? Rien ?
La vitesse sur la D937 est également un réel problème. Plusieurs ronds-points, financés par le conseil général, devraient voir le jour sur cet axe. Ils permettraient de limiter la vitesse : un à l’entrée de Geneston, et deux autres au sein même de l’agglomération de Geneston. Mais les délais de réalisation sont très (trop) longs pour des raisons de budget.
Se garer… Il y a un problème de parking tout autour des écoles, publique et privée. Les voitures sont garées sur les trottoirs. Elles empêchent les parents et leurs enfants (notamment les poussettes) de passer, les obligent à aller sur la route où les voitures ne ralentissent pas leur allure pour autant. Certains parents manquent cruellement de civisme et se garent n’importe où, n’importe comment !!! Que faire ? Pourquoi ne pas mettre des plots de béton le long des trottoirs afin d’empêcher les voitures de se garer ? Le parking de l’église est déjà saturé par les employés d'une entreprise à proximité et ne permet pas aux voitures des parents d’élèves de se garer. Il faudrait que le parking de l’église soit transformé, par exemple, en zone bleu afin que seuls les stationnements de temps réduits soient admis. Dès lors, les problèmes de stationnement à proximité de l’école seraient résolus. Cependant, il faudrait un aménagement important du parking avec des marquages au sol. Il faut alors souligner qu'en cas de marquage de la place de l'Eglise, un marquage pour les camions serait obligatoire, ce qui limiterait le nombre de places. Il serait également nécessaire, afin de faire respecter réellement ces règles de stationnement, qu’une police municipale intervienne. Comment résoudre le problème du manque de civisme des conducteurs de voiture ? Il est clair que l’éducatif, la sensibilisation, s’ils sont nécessaires, ne fonctionnent pas. Faut-il être plus répressif ? Dans cette perspective, la création d’un poste de garde champêtre ne pourrait-elle pas être utile ? Il pourrait verbaliser les contrevenants. Il n’y a également pas d’aménagement devant l’école pour que les parents d’enfants handicapés puissent se garer dans des conditions convenables.
Réflexions pour une politique d’urbanisme intelligente…
Concertation …. Il est regrettable que les décisions prises par la municipalité, même si elles sont justes, ne fassent pas l’objet d’une consultation, au préalable, des habitants, des quartiers concernés (comme, par exemple, pour le passage des avenues de la Gagnerie et de Saint louis en sens unique). Il n’y a pas de consultation avant d’agir.
Sortir du tout voiture….
Il faut favoriser les déplacements alternatifs à la voiture sur la commune, notamment insister pour le maintien et le développement d’un pédibus pour emmener les enfants à l’école. Une expérience concluante a eu lieu. Il faut la renouveler et lui donner les moyens d’être pérennisée.
Il faut développer le réseau de pistes cyclables sur la commune. Pour cela, des aménagements sont nécessaires. Les réseaux sont à réaliser mais également des aubettes à vélo pour les enfants (et les parents) à proximité directe des écoles.
Il faudrait, en rapport avec le conseil général, augmenter le nombre de passages des cars du réseau de transport LILA sur notre commune. Entre 7h30 et 19h, il n’y a que 9 départs de cars de Geneston. Entre 7h et 21h, il y a une dizaine de cars arrivant sur Geneston. C’est insuffisant. Pour que le car soit une alternative crédible à la voiture, il faut augmenter le nombre de cars et répartir le nombre d’arrivées et de départs de cars sur Geneston de manière homogène du point de vue de la répartition horaire. Une ligne entre Aigrefeuille et Geneston ne serait également pas superflue.
Le maître mot : « anticiper »
Il faut une politique d’anticipation, une politique à long terme. Il ne faut pas faire une politique de coup par coup, à courte vue, à court terme, à une ou deux années. Il faut pour le développement de notre commune une réflexion sur les dix ou quinze prochaines années. Il ne faut pas ne considérer que notre seule commune, mais les alentours, les autres communes. Aujourd’hui, tout se joue au niveau inter – communal. Une bonne politique communale se joue au niveau inter – communal et en collaboration directe avec le conseil général et la communauté de communes.
En France le schéma de cohérence territoriale ou SCOT est un document d'urbanisme qui fixe, à l’échelle de plusieurs communes ou groupements de communes, les organisations fondamentales de l’organisation du territoire et de l’évolution des zones urbaines, afin de préserver un équilibre entre zones urbaines, industrielles, touristiques, agricoles et naturelles. Instauré par la loi SRU du 13 décembre 2000, qui fixe, à l’échelle de plusieurs communes ou il fixe les objectifs des diverses politiques publiques en matière d’habitat, de développement économique, de déplacements. Il faut déjà, à l’échelle de Geneston, à l’aide de ce document décider les orientations du développement de la commune. Il est hors de question que Geneston se transforme en cité dortoir avec 8000 habitants. Il faudrait qu’elle conserve son caractère rurbain avec une densité de population qui n’excède pas un certain seuil critique : peut-on réellement vouloir que notre commune atteigne plus de 4000 habitants ? En a-t-elle seulement les infrastructures adéquates ? Quelle position peut – on adopter en terme d’aménagement du territoire de la commune ? C’est aujourd’hui que l’avenir se décide.